On ira à pied le long du "lungomare":on observera la biodiversité en milieu urbain.
Une distinction de base doit être faite d’emblée entre biomasse et biodiversité. La biomasse comprend indistinctement tous les éléments organiques qui peuvent entrer dans un cycle reproductif. La biodiversité est l’expression segmentée de cette biomasse, mais perçue dans sa totalité (vision holistique). Le terme est nouveau, il date de la Conférence de Rio sur l’environnement et le développement de 1992, et depuis lors il est, avec le « développement durable » abondamment utilisé.
La biodiversité peut être appréhendée sous l’angle génétique (différences entre individus), spécifique (différences entre espèces) et écosystémique (différences entre habitat biologiques ou écosystèmes).
Pour les milieux urbains, ce sont les deux premières approches qui nous intéressent surtout, le milieu urbain étant en lui-même un écosystème. Mais on peut certainement distinguer des sous-systèmes plus ou moins cohérents dans les grandes villes, comme des espaces de grands parcs par exemple.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, notre ville n’est pas forcément pauvre en biodiversité.
Ceci dit, l’architecture moderne, avec sa prédilection pour le béton lisse, le verre et l’aluminium, diminue les possibilités de développement du végétal et des animaux dans les villes modernes. Moins d’anfractuosités pour nicher, de pierres apparentes retenant la végétation, de terrains vagues pour creuser des terriers. En outre, les habitats se fragmentent et la possibilité de créer des réseaux d’habitats et de couloirs de cheminement devient problématique. Parallèlement s’est développée une pollution atmosphérique qui empêche la pousse d’espèces arbustives nationales et oblige donc à choisir toujours davantage des espèces « exotiques » résistant mieux au stress, au sel et à la chaleur.
Plus une plante est avancée dans l’ordre de succession, moins elle s’adapte. Ce sont donc les espèces les plus communes et rustiques qui tentent leur chance, ou celles que l’homme adapte spécialement comme plantes ornementales.
Voilà toutes les vertus possibles de l’extension de la biodiversité dans les villes.
1. La biomasse en général joue un rôle régulateur du climat, elle va rafraîchir des atmosphères généralement trop chaudes de 2-3 degrés dans les villes.
2. Outre la régulation thermique, la biomasse humidifie l’air, généralement trop sec en ville.
3. Enfin, cette biomasse absorbe et recycle le CO2 émis en trop grandes quantités, et un bon nombre de plantes peuvent jouer un rôle de régularisation de l’émission d’autres gaz à effet de serre.
4. La biodiversité en tant que telle a un rôle d’équilibrage et de régulation de nombreuses espèces inter-reliées par les chaînes trophiques et d’autres relations systémiques. Le chat mange les souris, mais les rapaces aussi. La biodiversité est également un facteur d’émotion saine et d’équilibre interne pour l’homme .Enfin il ne faut jamais oublier le facteur esthétique de la nature, le plaisir de la vue et des autres sens, et le facteur ludique, comme les promenades à dos de poney pour les enfants.
Le concept qui doit nous guider doit s’appuyer sur une théorie de l’homme et de la nature intégrant l’un et l’autre et l’un à l’autre. Il doit aussi se concevoir dans une perspective de durabilité et d’équilibre. Enfin il doit être holistique, toucher à tous les domaines de l’urbain, et pas seulement à la biodiversité.
Cette écologie urbaine, ou de développement urbain durable part des cycles naturels (carbone, azote, eau) et tente de les transcrire dans un milieu, l’urbain, qui normalement les perturbe. Ou bien il les accroît démesurément, rendant la ville irrespirable ou insalubre (déchets non ou mal éliminés), ou bien il les épuise, comme l’eau et l’oxygène, devenant un milieu éminemment pathogène.Il faut donc concevoir une ville qui émet moins ou pas du tout de surcharge des cycles naturels, et une ville qui recycle les déchets et l’énergie potentielle dégagée.
Pendant notre première sortie nous prendrons des photos,nous écrirons un journal de bord et nous aurons chacun des taches différentes,en travaillant en équipes mixtes franco-italiennes.
Nous tacherons de répondre à ces questions:
Le paysage urbain est-il l' image de notre ville, Livorno? ?
Y a-t-il de la nature en ville ?
Durabilité du milieu urbain.
le littoral, une ouverture sur le monde : exercice à partir du trafic et étude de la notion d’hinterland.
Livorno: photos aériennes et webcams
On essayera de remplir l'organigramme ci dessous ainsi que d'autres fiches d'observation.
Des grilles d'évaluatio et d'autoevaluation ont étè égalment prévue quant'à la démarche du travail en équipes et à leurs produits .
Friday, 12 March 2010
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